Skip to content

Edito du 17 novembre 2012

Harder, Better, Faster, Stronger ?

Pas vraiment, non. En fait, ce serait plutôt Harder, Sadder, Slower, Complexer si l’on en croit le psychologue E. Glenn Schellenberg et le sociologue Christian von Scheve, qui se sont amusés à analyser les chansons rentrées dans le top 100 américain au cours de ces 50 dernières années. A la lueur de leur étude, on apprend ainsi que les tonalités majeures, réputées joyeuses, étaient employée sur 85 % des titres dans les années 60 tandis qu’elles ne le sont plus qu’à 40 % dans les chansons actuelles, faisant la part belle aux accords mineurs, autrement plus tristes, malgré tous les efforts de Patrick Sebastien pour contrer l’esthétique des Radiohead, Portishead, et autres groupes en ‘head’ chantant le bonheur de vivre dans un monde où le Prozac existe.

Quant au tempo, il serait passé de 116 BPM en moyenne sur les titres des années 60 à 100 BPM dans les années 2000, malgré tous les efforts de David Guetta pour contrer les rythmes hypnotiques de Sigur Rós, des Tindersticks ou de tous ces groupes qu’on passe en général en fin de soirée pour faire comprendre aux gens que la fête est finie et qu’il est temps de rentrer dans leur métro, leur automobile, ou dans ce qu’ils veulent d’ailleurs, pourvu qu’ils se cassent.

Qu’en penser ? Pas grand-chose qu’on n’ait déjà dit sur l’optimisme d’après-guerre et les déconvenues qui arrivèrent ensuite, pas grand-chose si ce n’est que la musique populaire, tel un contrepoids grave, semble vouloir ralentir la centrifugeuse du Monde. Pas grand-chose si ce n’est qu’au centre de la centrifugeuse, il y a cette vidéo Youtube qui bat tous les records d’affluences, et qui nous montre un Psy coréen faire du cheval dans le vide comme Slim Pickens en faisait sur la bombe du Dr Strangelove : Oppan gangnam style !

Au centre de la centrifugeuse, dans l’œil du cyclone, il y a aussi ce petit village où 650 000 irréductibles gaulois font la musique qui leur chante, en toute quiétude. Et ils la feront bientôt avec trois nouveaux outils : le synthé Sledge de Studiologic, co-réalisé avec Waldorf et proposé sous la barre des 1000 €, le synthé virtuel Oxium de Xils-Lab montrant que le soft, dans le sillage de Diva, se rapproche toujours plus du son des coucous analogiques, et enfin la pédale Mic Mechanic de TC Helicon, une petite boîte à malices destinée aux chanteurs et chanteuses de tous poils.

Et au centre du village, sous un toit de chaume surplombé d’une cheminée, il y a aussi ce bureau de vote où deux sujets sont à l’ordre du jour : le premier pour savoir s’il vous dirait de partir 4 jours avec 44 de vos congénères musiciens dans la ville natale de Goethe pour assister au prochain Musikmesse. Le second pour savoir ce que vous pensez de la nouvelle présentation de la fiche Marque sur AudioFanzine.

Pour finir cet édito, je vous dirais bien que près du bureau de vote, il y a un barde attaché sur un arbre pendant que les autres dévorent des sangliers, mais ce n’est pas le genre du village vu qu’ici, tout le monde est barde et que les seules choses qu’on attache, ce sont des guitares à leur sangle et des notes à leurs portées. Un village fréquentable si vous êtes barde, donc. Bruyant, certes, mais fréquentable.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

Publié dansEditos

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *