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The sound of silence

Ce n’est pas de bosser pour un SMIC dans des locaux vétustes avec une cafetière Nespresso pour seul équipement hi-tech qui empêchera les chercheurs français de faire avancer la science. Bénis soient-ils, car la découverte de la semaine, publiée dans The Journal of Neuroscience, intéressera plus d’un musicien. En étudiant le cerveau de différents sujets en train de lire silencieusement, une équipe composée de scientifiques du Centre de Recherche en Neurosciences à l’INSERM de Lyon et du C.H.U de Grenoble a remarqué que les zones cérébrales auditives étaient sollicitées par l’exercice. C’est-à-dire ? C’est-à-dire que même sans qu’un mot soit réellement prononcé lors de la lecture, le cerveau l’entend. C’est-à-dire qu’on n’a pas besoin qu’un son soit émis pour l’entendre, cérébralement parlant. C’est-à-dire qu’on comprend enfin d’où vient cette « petite voix » intérieure qui nous parle lorsque nous faisons la vaisselle, et peut-être même – bien qu’il s’agisse là d’une pure spéculation de ma part, cette petite voix qui nous dit de bouter les Anglais hors de France lorsque nous emmenons paître nos moutons.

Évidemment, les scientifiques parlent déjà d’applications intéressantes de cette découverte pour le traitement de pathologies psychiatriques, mais on n’imagine bien que tôt ou tard, la chose pourrait avoir des applications musicales. Parce que si cette petite voix est entendue par le cerveau, il n’y a pas de raison de ne pas pouvoir l’enregistrer. Et comme ce qui marche pour une voix marcherait sans doute aussi pour de la musique, on se met à rêver de pouvoir accoucher des plus sublimes symphonies, façon Beethoven, sans devoir passer par les cases instrumentales, prise de son, mixage et mastering. Se pourrait-il qu’un jour vos proches puissent enfin entendre les musiques que vous avez imaginées telles qu’elles étaient produites dans votre cerveau ? Avec des cuivres à la John Williams, avec des guitares à la Jimi Hendrix, avec des sons et des ambiances que vous n’êtes jamais parvenu à recréer en dépit de tous vos efforts. Avouez que c’est tentant comme perspective, non ?

Certes, en attendant le Brain Recorder qui nous arrivera en 2340 et des bananes, il faudra encore continuer de bosser à l’ancienne avec des séquenceurs, des tables de mixage et  des interfaces audio. Ce qui tombe plutôt bien puisque ces trois maillons de la chaîne audio sont au programme d’AudioFanzine cette semaine : on commence avec une interview de Matthias Juwan, le père du séquenceur Studio One, puis on poursuit avec le banc d’essai de la Mackie DL1608, une table de mixage turbinant à l’iPad, pour conclure sur le test de la Forte, une bien belle interface, réponse du berger Focusrite à la bergère Apogee.

S’il vous reste du temps, vous ne manquerez pas d’aller retourner quelques cases sur notre calendrier de l’avent, histoire de (re)découvrir quelques sympathiques contenus ou recoins d’AudioFanzine, avant d’aller participer au concours Line 6, si ce n’est déjà fait.

Et c’est tout ? C’est tout ou presque, vu que je n’ai absolument pas le droit de vous parler d’une immense petite surprise qui devrait vous tomber dessus en milieu de semaine. Une surprise à propos de laquelle votre petite voix vient de dire : mais qu’est ce que ça peut être ?

Et ne me dites pas que vous ne l’avez pas entendue ! Tout comme cette phrase d’ailleurs, que vous n’avez même plus besoin de lire pour l’entendre :

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

Publié dansEditos

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