Rien de nouveau sous le soleil. Rien de nouveau autour non plus : dans quelques jours, notre vieux véhicule bleu aura achevé sa révolution sous les rais d’une étoile indifférente et dans un parfait silence. La chose ne changera pas grand-chose à cette échelle, mais en s’approchant un peu jusqu’à pénétrer l’atmosphère, on commencera à entendre le tumulte qui règne ici-bas, du tonnerre qui déchire la nuit au chant des oiseaux à l’aube, des icebergs qui s’effondrent dans l’océan au vent qui s’engouffre dans les canyons, des cris de douleur des pays qu’on envahit aux hurlements de joie des pays qu’on libère, des sanglots pour saluer l’homme qui meurt aux rires pour accueillir l’enfant qui nait, de la déflagration d’une bombe aveugle au silence opaque et incrédule qui lui succède…