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Edito du 2 avril 2011

Si l’on connait surtout le Texas pour ses élevages de vaches, ses élevages de présidents voulant envahir l’Irak et ses abatages de présidents refusant d’envahir Cuba, on oublie trop souvent que cet état du sud des États-Unis est aussi l’un des plus vivants qui soient sur le plan culturel.

Sans même parler de ces grands rassemblements folkloriques où, à la lueur d’une croix brûlant dans la nuit, des hommes en robes de bure et cagoules pointues dressent romantiquement le bras vers les cieux tandis qu’un bluesman (traditionnellement un noir) chante son gospel avec d’autant plus de ferveur qu’il est attaché sur la croix susnommée, il est en effet bon de rappeler que le Texas est, avec le Tennessee, l’un des berceaux de la Country Music, celle-là même qu’on écoute dans les bars, après une journée de dur labeur,  en buvant de la Budweiser, en jetant son chapeau et en hurlant Yeepee Yeah dès que le guitariste entame un solo. (la phrase est longue, j’en conviens. Mais si vous avez peiné pour la lire, c’est peut-être qu’il est temps pour vous d’arrêter de fumer…)

Bref, le Texas est, n’en doutez pas, une terre de mélomanes. La preuve d’ailleurs avec Madame Becky Dean-Walker, un procureur texan qui devait juger le célèbre chanteur Willie Nelson pour possession de marijuana et qui lui a proposé, pour être quitte avec la justice, de plaider coupable, payer une amende et de lui chanter « Blue Eyes Crying in the Rain » en concert privé…

Certes, comme  le Texas a aussi fait de l’injection létale un produit de terroir, les mauvaises langues souligneront que si Kanye West, Stevie Wonder ou Buddy Guy s’étaient fait arrêter pour le même délit, ils auraient probablement été condamnés à mort. Il n’empêche que la requête un peu farfelue de la magistrate pourrait donner des idées aux bouffeurs de grenouilles que nous sommes.

Ainsi, à  l’heure où la première dame de France menace l’hexagone d’un nouvel effort discographique, je la condamnerais bien personnellement à fumer un peu de Marie-Jeanne pour la persuader que rien ne presse finalement*.  Ce faisant, j’en profiterais pour lui recommander la lecture des quatre articles de la semaine, soit le test du Reaktor Spark, un synthé virtuel signé Native Instruments, celui de l’Ultranova, un synthé bien réel de Novation, et l’article de Craig Anderton sur les moyens d’obtenir le gros son sans compression, cette même compression qui permet aux chansons guitare-voix de Carla de sonner autrement plus fort que n’importe quel disque de Led Zeppelin, pour le plus grand bénéfice de nos oreilles. Vous avez dit Loudness War ? Et moi, j’avais dit quatre ? Oui, j’avais dit quatre. Je termine donc avec l’essentiel de cette semaine : une interview exclusive de la société Vintage Software, un requin qui risque de faire bien des dégâts dans l’océan audionumérique.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

* Notez que cette recommandation à titre personnel n’est en rien une incitation lancée à la cantonade visant à promouvoir l’usage de stupéfiants. Le monde est déjà bien assez stupéfiant pour qu’on le stupéfie encore un peu plus… (ça, c’est pour la loi Evin). J’en profite aussi pour dire que je n’ai rien contre la country, surtout Johnny Cash et que j’ai même été vu plusieurs fois en train de sourire au Billy Bob’s Saloon de Marne-La-Vallée. (ça, c’est parce que je suis persuadé que je ferais un bien mauvais combustible sur une croix). Enfin, pour ne pas tomber dans l’anti-texanisme primaire, je dédie cet édito à quelques valeureux héros texans qui ont pour nom T-Bone Walker, Blind Lemon Jefferson, Stevie Ray Vaughan, Janis Joplin et Buddy Holly. Et je les salue bien bas…

Publié dansEditos

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