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La pluie sur le ravin

Je me lève, je vois
que notre barque a tourné, cette nuit.
Le feu est presque éteint.
le froid pousse le ciel d’un coup de rame.

Et la surface de l’eau n’est que lumière,
Mais au-dessous ?
Troncs d’arbres sans couleur, rameaux
Enchevêtrés comme le rêve, pierres
Dont le courant rapide a clos les yeux
Et qui sourient dans l’étreinte du sable.

Yves Bonnefoy, Les Planches courbes

Publié dansLittérature

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