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Sous l’eau au fond des ventres

À force de nuit, de vacarme et d’habitude
De chien gris en boule au pied du lit
Tout à notre usure, tout à notre usine
Nous avons pris le pli de l’épais silence
Sans plus vouloir en relever les pans
Mâcher le pain noir jusqu’au gris, rêver le pain blanc

Un mot dort pourtant au fond de tous les ventres
Beau comme un cri et fort comme un chant
Sur le bout de nos langues comme autant de plongeoirs
Comme un ancien soleil enseveli sous l’eau noire
Qui attend

Publié dansPoésie de la base

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