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Rue

Ma rue habite ce silence aux larges trottoirs
Façades de craie blanches
Fenêtres noires
Où coulent des rideaux qu’aucun n’entrouvre
Porches propres aux portes closes
Répétés comme des traverses
Sur la lenteur

Ma rue s’agrège vaine maquette
Sous le ciel muet vaine maquette
Qui se remonte et se démonte à chaque mètre
Sans un carrefour qui l’interrompe
Sans un ballon qui la traverse
Sans une ville qui la complète
Sans le son

Publié dansPoésie de la base

Un commentaire

  1. Coramel Coramel

    Merci encore. Il faut se le lire bien haut en tête pour profiter de la sonorité et la mélodie des mots.

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